FORMAÇÃO MÉDICA...(Actualização)
Le point sur le traitement de la pseudo-polyarthrite rhizomélique
Publié le 15/12/2009
La polymyalgia rheumatica (PMR) encore appelée pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR) dans les pays francophones est une entité clinique à part entière, mais son diagnostic et son traitement ne sont pas pour autant aisés. En général, ce dernier repose sur la corticothérapie à faibles doses qui est volontiers utilisée en tant que test diagnostique, compte tenu de son efficacité symptomatique certaine. Les médicaments «épargneurs» permettant de diminuer la dose de corticoïdes bénéficient d’un certain attrait.
Une revue des données de la littérature internationale (1957-décembre 2008) permet d’y voir un peu plus clair, ses objectifs étant de répondre aux question suivantes : à quelles doses débuter le traitement par corticoïdes ? Comment adapter la posologie à l’évolution clinique ? La revue a permis de sélectionner 30 études au total, dont 13 essais randomisés et 17 études d’observation. Ni méta-analyses ni revues systématiques n’ont été retrouvées.
Sur le plan méthodologique, les critères diagnostiques de la PPR, les protocoles thérapeutiques et l’évaluation des résultats variaient considérablement d’une étude à l’autre mais quelques enseignements généraux peuvent être tirés. Il apparaît ainsi que recourir à des doses de prednisone > 10 mg/jour au début de la prise en charge thérapeutique est associé à un moins grand nombre de rechutes et à des traitements plus brefs, comparativement aux doses plus faibles.
Commencer avec une dose quotidienne de prednisone < 15 mg aboutit à des doses cumulées plus faibles. Mais initier le traitement à plus de 15 mg/jour entraîne des évènements indésirables plus fréquents.
Une baisse lente des doses de prednisone (< 1 mg/mois) semble minimiser la fréquence des rechutes avec des possibilités d’arrêt de traitement plus fréquent.
L’administration conjointe de méthotrexate par voie orale ou intramusculaire à la dose de 10 mg/semaine ou plus est efficace alors que l’ajout d’infliximab n’a pas cet effet.
Cette revue des données de la littérature internationale est finalement décevante quoique réaliste. La rareté des essais randomisés et la grande hétérogénéité des études ne permettent aucune conclusion ferme et définitive. Toutefois, les rémissions de la PPR semblent être pouvoir obtenues avec des doses quotidiennes de prednisone de l’ordre de 15 mg chez la plupart des patients, des doses de 10 mg/jour devant être adoptées lors de la baisse progressive (1 mg/mois) et non en début de traitement. Le méthotrexate semble avoir les propriétés d’un médicament épargneur de corticoïdes.
Dr Philippe Tellier
Hernández-Rodríguez J et coll. : Treatment of Polymyalgia Rheumatica A Systematic Review. Arch Intern Med 2009;169: 1839-1850.
Publié le 15/12/2009
La polymyalgia rheumatica (PMR) encore appelée pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR) dans les pays francophones est une entité clinique à part entière, mais son diagnostic et son traitement ne sont pas pour autant aisés. En général, ce dernier repose sur la corticothérapie à faibles doses qui est volontiers utilisée en tant que test diagnostique, compte tenu de son efficacité symptomatique certaine. Les médicaments «épargneurs» permettant de diminuer la dose de corticoïdes bénéficient d’un certain attrait.
Une revue des données de la littérature internationale (1957-décembre 2008) permet d’y voir un peu plus clair, ses objectifs étant de répondre aux question suivantes : à quelles doses débuter le traitement par corticoïdes ? Comment adapter la posologie à l’évolution clinique ? La revue a permis de sélectionner 30 études au total, dont 13 essais randomisés et 17 études d’observation. Ni méta-analyses ni revues systématiques n’ont été retrouvées.
Sur le plan méthodologique, les critères diagnostiques de la PPR, les protocoles thérapeutiques et l’évaluation des résultats variaient considérablement d’une étude à l’autre mais quelques enseignements généraux peuvent être tirés. Il apparaît ainsi que recourir à des doses de prednisone > 10 mg/jour au début de la prise en charge thérapeutique est associé à un moins grand nombre de rechutes et à des traitements plus brefs, comparativement aux doses plus faibles.
Commencer avec une dose quotidienne de prednisone < 15 mg aboutit à des doses cumulées plus faibles. Mais initier le traitement à plus de 15 mg/jour entraîne des évènements indésirables plus fréquents.
Une baisse lente des doses de prednisone (< 1 mg/mois) semble minimiser la fréquence des rechutes avec des possibilités d’arrêt de traitement plus fréquent.
L’administration conjointe de méthotrexate par voie orale ou intramusculaire à la dose de 10 mg/semaine ou plus est efficace alors que l’ajout d’infliximab n’a pas cet effet.
Cette revue des données de la littérature internationale est finalement décevante quoique réaliste. La rareté des essais randomisés et la grande hétérogénéité des études ne permettent aucune conclusion ferme et définitive. Toutefois, les rémissions de la PPR semblent être pouvoir obtenues avec des doses quotidiennes de prednisone de l’ordre de 15 mg chez la plupart des patients, des doses de 10 mg/jour devant être adoptées lors de la baisse progressive (1 mg/mois) et non en début de traitement. Le méthotrexate semble avoir les propriétés d’un médicament épargneur de corticoïdes.
Dr Philippe Tellier
Hernández-Rodríguez J et coll. : Treatment of Polymyalgia Rheumatica A Systematic Review. Arch Intern Med 2009;169: 1839-1850.
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