INFORMAÇÃO
Endocrinologie
Les enzymes hépatiques, marqueurs de l’insulinorésistance.
.Pr Philippe Chanson le mardi 21 juin 2011
Bonnet F et al. Liver enzymes are associated with hepatic insulin resistance, insulin secretion, and glucagon concentration in healthy men and women. Diabetes 2011 ; 60 : 1660-1667.
Les marqueurs de fonctions hépatiques, en particulier les gamma GT et les ALAT, prédisent la survenue d’un diabète de type 2 dans un certain nombre de populations. Ceci a été récemment confirmé par une méta-analyse qui suggérait que les gamma GT étaient un meilleur prédicteur du diabète que les ALAT. Cependant les mécanismes physiopathologiques qui sous-tendent cette association sont mal connus.
Une équipe d’épidémiologistes français a donc cherché à évaluer chez des sujets non diabétiques, les liens, entre les enzymes hépatiques et un certain nombre de marqueurs d’insulinorésistance, d’insulinosécrétion ainsi que la concentration de glucagon. Ceci a été mené dans le cadre de l’étude RISC (Relationship between Insulin Sensitivity and Cardiovascular Disease). 1309 sujets non diabétiques ont eu un clamp euglycémique hyperinsulinémique et un test de tolérance au glucose avec évaluation de la sécrétion d’insuline et de l’extraction hépatique d’insuline. Un index de résistance à l’insuline hépatique a pu être calculé chez 393 sujets. Aussi bien chez les hommes que chez les femmes, les concentrations de gamma GT et d’ALAT étaient inversement corrélées avec la sensibilité à l’insuline. De même, l’index de résistance hépatique à l’insuline était corrélé de manière positive avec à la fois les gamma GT (r = 0.37, p < 0.0001 chez les hommes et r = 0.36, p < 0.0001 chez les femmes) et aux ALAT (r = 0.25, p = 0.0005 chez les hommes et r = 0.18, p = 0.01 chez les femmes). Ces associations persistaient en analyse multivariée. L’augmentation des gamma GT et des ALAT était associée de manière significative à des taux de sécrétion d’insuline supérieurs et à une baisse de la clairance endogène de l’insuline et de l’excrétion hépatique d’insuline au cours de l’HGPO.
Les concentrations de glucagon à jeun augmentaient en fonction des quartiles d’ALAT (chez les hommes, la glucagonémie à jeun était de 11.2 ± 5.1 pmol/l dans le quartile 4 versus 9.3 ± 3.8 pmol/l dans le quartile 1, p = 0.002).
Chez les sujets sains, une augmentation des gamma GT et des ALAT constitue donc des bio-marqueurs à la fois de la résistance à l’insuline systémique et de la résistance hépatique à l’insuline avec une augmentation concomitante de la sécrétion d’insuline et une diminution de la clairance hépatique de l’insuline. Cette étude montre aussi qu’il y a un lien entre les ALAT et la glucagonémie. Tout ceci devra être vérifié dans le diabète de type 2.
Les enzymes hépatiques, marqueurs de l’insulinorésistance.
.Pr Philippe Chanson le mardi 21 juin 2011
Bonnet F et al. Liver enzymes are associated with hepatic insulin resistance, insulin secretion, and glucagon concentration in healthy men and women. Diabetes 2011 ; 60 : 1660-1667.
Les marqueurs de fonctions hépatiques, en particulier les gamma GT et les ALAT, prédisent la survenue d’un diabète de type 2 dans un certain nombre de populations. Ceci a été récemment confirmé par une méta-analyse qui suggérait que les gamma GT étaient un meilleur prédicteur du diabète que les ALAT. Cependant les mécanismes physiopathologiques qui sous-tendent cette association sont mal connus.
Une équipe d’épidémiologistes français a donc cherché à évaluer chez des sujets non diabétiques, les liens, entre les enzymes hépatiques et un certain nombre de marqueurs d’insulinorésistance, d’insulinosécrétion ainsi que la concentration de glucagon. Ceci a été mené dans le cadre de l’étude RISC (Relationship between Insulin Sensitivity and Cardiovascular Disease). 1309 sujets non diabétiques ont eu un clamp euglycémique hyperinsulinémique et un test de tolérance au glucose avec évaluation de la sécrétion d’insuline et de l’extraction hépatique d’insuline. Un index de résistance à l’insuline hépatique a pu être calculé chez 393 sujets. Aussi bien chez les hommes que chez les femmes, les concentrations de gamma GT et d’ALAT étaient inversement corrélées avec la sensibilité à l’insuline. De même, l’index de résistance hépatique à l’insuline était corrélé de manière positive avec à la fois les gamma GT (r = 0.37, p < 0.0001 chez les hommes et r = 0.36, p < 0.0001 chez les femmes) et aux ALAT (r = 0.25, p = 0.0005 chez les hommes et r = 0.18, p = 0.01 chez les femmes). Ces associations persistaient en analyse multivariée. L’augmentation des gamma GT et des ALAT était associée de manière significative à des taux de sécrétion d’insuline supérieurs et à une baisse de la clairance endogène de l’insuline et de l’excrétion hépatique d’insuline au cours de l’HGPO.
Les concentrations de glucagon à jeun augmentaient en fonction des quartiles d’ALAT (chez les hommes, la glucagonémie à jeun était de 11.2 ± 5.1 pmol/l dans le quartile 4 versus 9.3 ± 3.8 pmol/l dans le quartile 1, p = 0.002).
Chez les sujets sains, une augmentation des gamma GT et des ALAT constitue donc des bio-marqueurs à la fois de la résistance à l’insuline systémique et de la résistance hépatique à l’insuline avec une augmentation concomitante de la sécrétion d’insuline et une diminution de la clairance hépatique de l’insuline. Cette étude montre aussi qu’il y a un lien entre les ALAT et la glucagonémie. Tout ceci devra être vérifié dans le diabète de type 2.
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