FORMAÇÃO/INFORMAÇÃO
TVP : le dabigatran non inférieur à la warfarine
Article paru le : Jeudi 24 Décembre 2009
Schulman S, et al. Dabigatran versus warfarin in the treatment of acute venous thromboembolism. NEJM 2009 ; 361:2342-2352.
Dr Agnès Mallet
Depuis quelques mois, on parle beaucoup du nouvel agent anti-thrombotique, le dabigatran, à prise est orale et qui ne requiert pas de surveillance biologique particulière. Cet inhibiteur direct de la thrombine a déjà fait l´objet de plusieurs essais comparatifs versus des anticoagulants oraux de référence dans plusieurs localisations thrombotiques. Son intérêt a été montré en cas de fibrillation atriale dans la prévention des accidents ischémiques cérébraux (étude RE-LY) et en chirurgie orthopédique (prothèse totale de hanche ou de genou).
Cette fois-ci, ce sont les résultats du dabigatran versus la warfarine dans la thrombose veineuse aigue qui viennent d´être publiés dans le New England Journal of Medicine. L´étude Recover, est une étude randomisée de non infériorité menée en double aveugle chez des patients ayant une thrombose veineuse profonde pour laquelle ils ont reçu un traitement anticoagulant parentéral d´environ 9 jours. Ils étaient ensuite traités par dabigatran à la dose de 150 mg deux fois par jour ou par warfarine à une posologie ajustée à l´INR (objectif : entre 2 et 3). Après un temps d´adaptation pour le relais de l´héparinothérapie, le traitement a été poursuivi 6 mois. Au total, 2 540 patients de 29 pays ont été inclus dans 228 centres. Un quart d´entre eux avait des antécédents de thrombose. Le critère principal de jugement reposait sur l´incidence des récidives à 6 mois et des décès entachés à la récidive. La surveillance de la tolérance incluait les évènements hémorragiques, les syndromes coronaires aigus et les autres effets secondaires liés à la prise d´anticoagulants dont l´effet sur le métabolisme hépatique.
2,4% des patients sous dabigatran (soit 30 sur 1 274) ont eu une récidive de thrombose veineuse profonde versus 2,1% dans l´autre bras (27 patients sur 1 265). Le dabigatran a une efficacité non inférieure à la warfarine. Le taux de saignements majeurs a été de 1,6% sous dabigatran et de 1,9% sous warfarine. Le nombre de décès, de syndromes coronaires aigus et d´anomalies biologiques de la fonction hépatique ont été similaires dans les deux groupes. Les effets secondaires entraînant un arrêt de la prise médicamenteuse ont été de 9% sous dabigatran et de 6,8% sous warfarine. Le dabigatran offre donc un intérêt réel dans le traitement de la thrombose veineuse profonde. De prise orale, il est de maniement facile et d´emploi aisé, sans nécessité de surveillance des plaquettes ou de la coagulation, il est bien toléré au niveau hépatique et coronarien.
Article paru le : Jeudi 24 Décembre 2009
Schulman S, et al. Dabigatran versus warfarin in the treatment of acute venous thromboembolism. NEJM 2009 ; 361:2342-2352.
Dr Agnès Mallet
Depuis quelques mois, on parle beaucoup du nouvel agent anti-thrombotique, le dabigatran, à prise est orale et qui ne requiert pas de surveillance biologique particulière. Cet inhibiteur direct de la thrombine a déjà fait l´objet de plusieurs essais comparatifs versus des anticoagulants oraux de référence dans plusieurs localisations thrombotiques. Son intérêt a été montré en cas de fibrillation atriale dans la prévention des accidents ischémiques cérébraux (étude RE-LY) et en chirurgie orthopédique (prothèse totale de hanche ou de genou).
Cette fois-ci, ce sont les résultats du dabigatran versus la warfarine dans la thrombose veineuse aigue qui viennent d´être publiés dans le New England Journal of Medicine. L´étude Recover, est une étude randomisée de non infériorité menée en double aveugle chez des patients ayant une thrombose veineuse profonde pour laquelle ils ont reçu un traitement anticoagulant parentéral d´environ 9 jours. Ils étaient ensuite traités par dabigatran à la dose de 150 mg deux fois par jour ou par warfarine à une posologie ajustée à l´INR (objectif : entre 2 et 3). Après un temps d´adaptation pour le relais de l´héparinothérapie, le traitement a été poursuivi 6 mois. Au total, 2 540 patients de 29 pays ont été inclus dans 228 centres. Un quart d´entre eux avait des antécédents de thrombose. Le critère principal de jugement reposait sur l´incidence des récidives à 6 mois et des décès entachés à la récidive. La surveillance de la tolérance incluait les évènements hémorragiques, les syndromes coronaires aigus et les autres effets secondaires liés à la prise d´anticoagulants dont l´effet sur le métabolisme hépatique.
2,4% des patients sous dabigatran (soit 30 sur 1 274) ont eu une récidive de thrombose veineuse profonde versus 2,1% dans l´autre bras (27 patients sur 1 265). Le dabigatran a une efficacité non inférieure à la warfarine. Le taux de saignements majeurs a été de 1,6% sous dabigatran et de 1,9% sous warfarine. Le nombre de décès, de syndromes coronaires aigus et d´anomalies biologiques de la fonction hépatique ont été similaires dans les deux groupes. Les effets secondaires entraînant un arrêt de la prise médicamenteuse ont été de 9% sous dabigatran et de 6,8% sous warfarine. Le dabigatran offre donc un intérêt réel dans le traitement de la thrombose veineuse profonde. De prise orale, il est de maniement facile et d´emploi aisé, sans nécessité de surveillance des plaquettes ou de la coagulation, il est bien toléré au niveau hépatique et coronarien.
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