Medicina & Arte

terça-feira, junho 19, 2012

FORMAÇÃO/INFORMAÇÃO


Les plaques d’athérome modéré régressent sous statines, même aux doses habituelles
Publié le 19/06/2012Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

Il a été démontré que de fortes doses de statines faisaient régresser les plaques d’athérome coronaire.  Ce fut le cas récemment de l’étude de Nicholls (N Engl J Med 2011 ; 365 : 2078-87) conduite sous atorvastatine 80 mg ou rosuvastatine 40 mg/jour. Mais qu’en est-il pour des posologies plus faibles, comparables à celles utilisées  en pratique courante ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre l’étude prospective, ouverte, randomisée ARTMAP (Atorvastatin versus Rosuvastatin Therapy with equivalent potency on Mild coronary Atherosclerotic Plaques) menée chez  350 patients  qui avaient une athérosclérose coronaire modérée (à savoir  sténose de 20 % à 50 % longue  de plus de 10 mm) évaluée par ultrasons intracoronaires (IVUS).
Après  randomisation, ils ont reçu quotidiennement soit atorvastatine 20 mg soit rosuvastatine 10 mg. Les caractéristiques cliniques des patients, les taux de lipides et les données de l’échographie intracoronaire (n= 271 ; atorvastatine : 143, rosuvastatine : 128) étaient semblables dans les 2 groupes.
Avec un suivi de 6 mois, le pourcentage de modifications  du volume total de l’athérome  (définies  par la différence du volume de l’athérome  entre le  6e  mois et l’état basal x 100) était significativement moindre sous atorvastatine que sous rosuvastatine (respectivement -3,9 +/- 11,9 % vs - 7,4 +/- 10,6 % ;  p= 0,018).
Par rapport à l’état basal, le volume total d’athérome, notamment au niveau du sous-segment artériel le plus altéré, avait significativement diminué dans les 2 groupes (p < 0,001). Le traitement a par ailleurs amélioré de façon semblable le  profil lipidique des 2 groupes à savoir diminution du taux du LDL-cholestérol d’en moyenne 55 mg/dl et augmentation du taux du HDL- cholestérol d’en moyenne  47 mg/dl.
En conclusion,  l’atorvastatine et la rosuvastatine  prescrites aux doses usuelles à des coronariens qui n’avaient jamais reçu de statines précédemment  sont toutes deux capables de faire régresser significativement  l’athérosclérose coronaire, tout au moins dans sa forme légère, la régression s’avérant  plus importante sous rosuvastatine. 


Dr Robert Haïat