Medicina & Arte

quinta-feira, maio 24, 2012


ACTUALITE MEDICALE
Les corticoïdes nasaux ne sont pas assez utilisés dans la rhinite allergique !
Publié le 19/05/2012Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

Selon les recommandations ARIA (Rhinite Allergique et son Impact sur l’Asthme),  le traitement d’une rhinite sévère doit faire appel aux corticoïdes par voie nasale.
Pour préciser le degré d’adhésion à ces guidelines, une équipe portugaise a soumis
467 médecins volontaires (397 généralistes et 70 allergologues) à un questionnaire dans lequel ils devaient indiquer leurs choix thérapeutiques face aux 2 cas cliniques qui leur étaient présentés. Le premier cas décrivait une rhinite dominée par une obstruction nasale importante et le second par des symptômes histamino-induits (éternuements, prurit nasal et rhinorrhée).
Les antihistaminiques oraux ont été proposés en traitement quotidien aussi bien par les spécialistes (77 %) que les généralistes (66 %). Les antihistaminiques locaux étaient par contre très peu souvent mentionnés (4 % dans les 2 groupes).
Un traitement de fond quotidien par corticoïdes locaux a été prescrit plus souvent par les spécialistes que par les généralistes (88 % contre 67 %, P < 0,05) avec plus fréquemment doublement de la dose par les allergologues (25 % contre 11 %).
L’association d’un traitement quotidien par corticoïde nasal et antihistaminique oral a été proposée par 41 % des généralistes et 66 % des spécialistes (P < 0,01).
Les généralistes envisageaient plus souvent de recourir à des corticoïdes systémiques que les spécialistes. Aucun allergologue ne se proposait d’en utiliser dans le deuxième cas clinique.
Les spécialistes ont conseillé plus souvent que leurs confrères généralistes des lavages de nez au soluté salin et presque toujours en association avec les corticoïdes nasaux.
Le recours à un décongestionnant nasal est apparu légèrement plus populaire parmi les spécialistes mais plus de 75 % d’entre eux recommandaient une utilisation de moins de 15 jours.
Les antagonistes des récepteurs des leucotriènes ont été proposés plus souvent dans le premier cas que dans le second (aussi bien par les spécialistes que par les généralistes) mais avec une différence non significative.
Ce travail est une évaluation théorique, mais cependant utile, de la prescription médicamenteuse dans la rhinite allergique.
Les résultats ne sont pas catastrophiques mais montrent que la prise en charge de la rhinite allergique pourrait facilement être améliorée…


Dr Geneviève Démonet

Branco Ferreira M et coll. : Differences Between General Practitioners and Allergists in Treating Moderate to Severe Persistent Rhinitis. J Investig Allergol Clin Immunol., 2012 ; 22 : 136–138