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C’est un article au titre un peu provocateur « générique d’antibiotiques : quelle garantie d’efficacité ? », qui pose une question clé au prescripteur : les génériques sont-ils aussi pertinents que les originaux, leur efficacité est elle garantie ? Les auteurs, qui soulignent d’abord que des différences sont possibles à tous les niveaux, contenance des préparations, niveaux d’impuretés, pharmacocinétique, relation pharmacocinétique/ pharmacodynamie, efficacité in vitro ou sur modèle animal, pensent que le problème est plus marqué pour les génériques IV, dispensés d’études de bio équivalence avant leur mise sur le marché ; et voilà que, cerise amère sur le gâteau, ils évoquent la possibilité qu’en outre, les génériques soient assez largement responsables de cette expansion des résistances bactériennes que tout un chacun déplore et craint tant aujourd’hui…
Génériques antibiotiques et résistances (R), où est le lien ? La mise sur le marché d’un grand nombre de génériques d’une même spécialité s’accompagne d’une augmentation, qui peut être importante, de leur consommation –même dans les pays les plus raisonnables- avec en corollaire pour les antibiotiques une augmentation des R bactériennes. Le phénomène serait particulièrement marqué pour les fluoroquinolones orales, comme semblent le montrer deux exemples frappants :
-En 2001, au Danemark, le premier générique de la ciprofloxacine était mis sur le marché, dix autres le rejoignant entre 2002 et 2003. Avec une baisse moyenne du prix de 53 %... et une augmentation notoire de la demande ! A la même époque, la R à la ciprofloxacine des E. coli d’origine urinaire augmentait de 200 %, passant de 0,8 % en 1995 à presque 4 % en 2005.
-Un phénomène similaire était remarqué en Allemagne, où le marketing de la norfloxacine en 1999, suivi de celui de la ciprofloxacine en 2001, se traduisait par une baisse de prix d’un facteur 4 concomitante à un doublement de consommation… et au passage des pourcentages de R d’E coli de 0,2 % en 1990 à 7,7 % en 1999 et plus de 25 % en 2001.
-En 2001, au Danemark, le premier générique de la ciprofloxacine était mis sur le marché, dix autres le rejoignant entre 2002 et 2003. Avec une baisse moyenne du prix de 53 %... et une augmentation notoire de la demande ! A la même époque, la R à la ciprofloxacine des E. coli d’origine urinaire augmentait de 200 %, passant de 0,8 % en 1995 à presque 4 % en 2005.
-Un phénomène similaire était remarqué en Allemagne, où le marketing de la norfloxacine en 1999, suivi de celui de la ciprofloxacine en 2001, se traduisait par une baisse de prix d’un facteur 4 concomitante à un doublement de consommation… et au passage des pourcentages de R d’E coli de 0,2 % en 1990 à 7,7 % en 1999 et plus de 25 % en 2001.
Au moins deux problèmes distincts donc dans cet article, celui d’une équivalence vraie de produits théoriquement identiques mais soumis à des contraintes d’évaluation différentes et celui d’un possible effet délétère des génériques antibiotiques sur les R bactériennes. Deux problèmes, mais une même constatation : encore beaucoup de travail de vérification à faire, et une forte nécessité de faire évoluer la réglementation de mise sur le marché des génériques d’antibiotiques.
Dr Jack Breuil
Gauzit R et coll. : Generic antibiotic drugs : is effectiveness guaranteed? Méd Mal Infect., 2012; 42/ 1
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