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Tout le reste va à la politique. Je dors de moins en moins !” explique cette célibataire de 62 ans. Car le plus important pour Joëlle Mélin, c’est que médecine et politique n’interfèrent jamais.
Bien entendu, les patients du docteur connaissent sa couleur politique. “Ils savent mais ça n’est jamais abordé. C’est quelque chose qui est établi, on n’en parle jamais” indique-t-elle. Elle remarque néanmoins, “les patients qui ne partagent pas mes idées ne viennent pas au cabinet”. Si les relations avec ses patients sont simples, elles sont plus compliquées avec certains confrères médecins. “J’ai subi un licenciement de mon poste de médecin coordinateur par discrimination politique. Il s’agissait d’un licenciement abusif et le tribunal m’a donné raison” s’insurge-t-elle.
"Mensonge d’Etat"
Si elle est élue député, Joëlle Mélin “allègera probablement” ses activités. Mais pas question d’arrêter d’exercer.“La politique n’est pas une fin en soi. Il faut rester les pieds sur terre, contrairement aux politiciens de carrière qui sont coupés de la réalité” estime-t-elle avant d’ajouter “Il est très important qu’il y ait des médecins à l’Assemblée. Il y a une forme de contact avec les concitoyens qui est fondamentale. Nous sommes proches de leur vie de tous les jours. Il n’y a que les médecins, ou peut être aussi les curés, qui ressentent au plus près les demandes de nos concitoyens. Les Français ne demandent pas de grandes envolées politiques, mais plutôt qu’on s’occupe de leur quotidien”.
Joëlle Mélin s’imagine déjà au Parlement. Elle aimerait“dire haut et faire la vérité sur la réalité de la protection sociale dans notre pays”. Elle voudrait aussi “orienter suffisamment les débats sur la mise à plat véritable des comptes sociaux, car d’après elle, il y a un mensonge d’Etat sur une somme d’environ 400 milliards d’euros, un budget supérieur à celui de l’Etat et qui n’a aucun contrôle”. [Ecoutez le témoignage sonore pour plus de détails]
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